Ollivero renoue avec la tradition de la sculpture figurative et polychrome, autant celle de l’art populaire que celle des temples et des cathédrales, avec leurs allégories, et leurs récits mythiques. Il renoue aussi avec la statuaire moralisatrice du XIXe siècle qui habite parcs et squares des villes. Mais il n’est ni croyant, ni apôtre laïque et n’entend vénérer aucun dieu, sacraliser aucun jeu, prêcher aucune bonne parole.

Affranchi des fonctions de célébration, d’hommage, de glorification, de propagande, de racolage et de soumission de l’intelligence, Ollivero propose un art de réflexion et d’interrogation sur les codes culturels que véhiculent les images fondatrices qui trament notre mental. Même si l’origine des procédés et le point de départ du travail sont souvent littéraires, le traitement est toujours visuel. Il s’agit en effet de sculpture et si l’artiste part des mots, ce qu’il assemble ce sont des images en trois dimensions donc des formes dans l’espace, des rythmes et des couleurs.

Ollivero questionne l’image par le traitement qu’il lui fait subir : associations d’images, sentences populaires, mise en abyme des codes culturels auxquels elles se réfèrent, dérision de nos prétendues valeurs sans autre fonction que de servir le propos de son auteur et la cohérence de sa lecture du monde. Cela pourrait produire un expressionnisme funèbre ou perpétuer un art engagé, didactique, morne et asséché. Et pourtant, l’œuvre est aux antipodes de la banalité autant que de l’ennui.

Parce qu’Ollivero est capable de nous renvoyer en pleine figure le côté étrange et fascinant des évidences dès lors qu’il les multiplie, les agrège, les superpose et les déploie dans l’espace, les détourne de leur cadre initial, les retourne contre elles et contre nous. Le tout mené à un rythme d’enfer dans un enchevêtrement d’images et de formes et dans un éblouissement de couleurs pour que cette tragédie où nous sommes se mue en un immense éclat de rire qui nous arrache aux convenances, fasse imploser les codes convenus, pour que le geste de la sculpture devienne une mise à sac de nos soumissions et de nos lâchetés, jusqu’à la force et l’éclat d’un feu d’artifice vital qui serait à la démesure du monde. Raison pour laquelle cette œuvre ne peut qu’être monumentale dans son esprit, sa démarche et sa structure.

Ollivero se révèle totémique et africain sans autre magie que celle de son métier. Il puise aux sources de cette culture de la dérision si présente dans la Belgique où il vit. S’il est à ce point africain sans l’être, s’il se méfie à ce point de sa propre italianité, s’il se met à distance de toute belgitude sans cesser d’y puiser, c’est que ce sculpteur sait à quel point ses racines sont métisses, mais que son choix d’être artiste lui impose cette distance absolue à l’égard de tout système culturel. Cette distance est gage de sa liberté d’artiste. Une liberté dont il n’a de cesse d’en pratiquer quotidiennement l’exercice.

2017

Percussion des images, vigueur des mots, Centre du Daily-Bul & Co, La Louvière avec 15 autres artistes de la galerie 100 Titres

2015

De mythe in mij, Temse.

2013

25 ans de la Galerie 100 Titres, Bruxelles

2011

Dormen in het park, Galerie Lieve Lambrecht, Merendrée

2010

Marche Ville des Mots, Marche-en-Famenne

2009

Overbrug, Temse avec Stephan Balkenhol, Hugo Duchateau, Koen Van Mechelen, William Swettlove, etc.

Why not, Galerie De Zwarte Panter, Anvers, avec Jacques Lennep, Frank Maieu et André Stas

2007

Galerie De Zwarte Panter, Anvers avec Guillaume Dendeau, Frank Maieu et André Stas

 

Humour Noir, exposition collective, plus de 40 artistes, Galerie 100 Titres, Maison de la Culture de Tournai et Anciens Thermes – Centre culturel de Spa

 

2006

Les Trois Mousquetaires (Frank Maieu, Roberto Ollivero, André Stas) Galerie 100 Titres, Bruxelles.

L’art à l’air, Watermael-Boitsfort.

 

2005

Inauguration du Jardin suspendu, commande publique de la Commune de Forest et de la Région de Bruxelles-Capitale.

Des mots, rien que des mots, réalisation de huit sculptures (personnages-mots) commandées pour la semaine de la langue française en fête et implantation Grand ’place de Nivelles durant le mois de mars pour Nivelles Ville des mots 2005.

 

2004

A prendre ou à laisser, Galerie de Zwarte Panter, Antwerpen, avec Frank Maieu et André Stas

Petits formats, D’une Certaine Gaieté, Liège.

Galerie Le Rire Bleu, Figeac, avec Aurèle Louis Cane, Ricardo Mosner, etc.

Figurations libres, Le Rire Bleu, Figeac, France, avec Ben, François Boisrond, Robert Combas, Hervé di Rosa, etc.

2003

Carré d’Art, Braine-l’Alleud, Centre culturel du Brabant wallon (catalogue)

Implantation définitive de l’œuvre commencée en 2000 pour la Ville de Saint-Denis, France

Présentation de deux sculptures monumentales à l’occasion du colloque « Villes et Communes, quelles politiques culturelles ? Dampremy (Charleroi), Ministère de la Communauté française de Belgique

Participation à une exposition collective autour de la Figuration libre, Figeac (France), Galerie Le Rire bleu

Réalisation d’une pipe à l’occasion du centenaire de Georges Simenon, exposition collective, Liège (catalogue)

Participation à une exposition collective autour d’André Blavier et de Raymond Queneau, Verviers (catalogue)

 

2002

L’Art à l’air, Watermael-Boitsfort, Bruxelles

Exposition personnelle, Galerie La Papeterie, Bruxelles

Exposition collective sur le thème des Droits de l’Homme, Bruxelles (catalogue)

 

2001

Exposition personnelle : Galerie Jacqueline Storme (Lille)

Les Murs s’écroulent, l’histoire reste, commande publique de la Ville de Saint-Denis (France) dans le cadre d’un programme de réhabilitation d’un quartier de la Ville, La Saussaie.

Art Jonction, Nice, Galerie Le Rire bleu.

 

2000

Espace de rencontres, commande publique de la société immobilière sociale publique Ieder zijn Huis, dans le cadre du programme l’Art (public) apprivoisé pris à l’initiative de la Fondation Roi Baudouin et de Bruxelles 2000. Avec le soutien du Secrétariat d’Etat au logement de la Région de Bruxelles–Capitale et de la Société du Logement de la Région de Bruxelles-Capitale.

Lire entre les signes, Athénée royal, Malmédy.

 

1999

American dream, Cincinnati, USA

La Pointe de l’iceberg, Galerie La Papeterie (catalogue général)

 

1998

Parcours d’artistes, Corps, ville et société, Cinq sculptures monumentales dans un parc, Bruxelles (catalogue)

Carré d’Art, Braine l’Alleud (catalogue)

 

1997

Art Brussels, Galerie La Papeterie

Atelier de l’artiste, Nivelles

Bruxelles en Scène, Châtillon, France

Espace ABC, Lausanne, Suisse

 

1996

Lineart, Galerie La Papeterie, Gand

Attitudes, Knokke, Galerie La Papeterie

Parcours d’Artistes, Glacières de Saint-Gilles, Galerie La Papeterie, Bruxelles (catalogue)

Exposition personnelle, Galerie La Papeterie, Bruxelles

Réalisation d’une œuvre monumentale, Centre National de la Jeune Création, Strasbourg

1995

Lineart, Galerie La Papeterie, Gand

Bureaux d’Artistes, Forma et Speed-Rack International, Bruxelles. Prix Fondation Promethea, 1996

Sculpture-jeu, œuvre intégrée au Quartier Botanique, Bruxelles

Moritzbastei, Leipzig, Allemagne

Rétrospective de la Galerie du Cirque Divers, Musée d’Art Moderne, Liège

 

1994

Ne marchez pas sur les Indiens, Parcours d’Artistes, Parc sculpté, Bruxelles

Saga, Galerie La Papeterie, Paris

Exposition personnelle, Galerie La Papeterie

Plat du Jour, Galerie du Cirque Divers, Liège

1993

Centre Belge de la Bande Dessinée, Bruxelles (catalogue)

Forum, Saint-Louis, France

Sculpture et Pouvoirs, Ancien Hospice, Namur

 

1992

Parcours d’Artistes, Galerie La Papeterie, Bruxelles

Lineart, Galerie La Papeterie, Gand

Exposition collective, Art public / Lieux publics, Salle Saint-Georges, Liège

 

1991

Exposition collective, Art public / Lieux publics, Centre Belge de la Bande Dessinée, Bruxelles – l’Ermitage, Wavre

Lineart, Galerie La Papeterie, Gand

Finaliste au concours Action Battistoni, Paris

 

1990

Prix du Ministre des Travaux de la Région wallonne pour un projet de fontaine et de mobilier urbain obtenu dans le cadre du concours Art Public / Lieux Publics organisé par la Communauté française de Belgique et la Fondation Roi Baudouin (catalogue)

Lineart, Galerie La Papeterie, Bruxelles

 

1989

Sélectionné à la Première Biennale Internationale de la Jeune Peinture, Humour et Révolution, Cannes, France – Gérone, Espagne (catalogue)

Exposition collective, Ramp’Art, Binche (catalogue)

Lineart, Galerie La Papeterie, Gand

Primé au concours Liberté Egalité Fraternité et Cætera. Exposition itinérante, Bruxelles, Liège, … (catalogue)

Toc en Stock, Galerie La Papeterie, Bruxelles

 

1988

Réalisation de La Chic planète et les grands léchant mous ou la triste histoire d’une fin de siècle. Un monument de 9 mètres de haut réalisé à l’occasion de Parcours d’Artistes, Bruxelles (catalogue)

Présentation de douze sculptures au Deuxième Festival International du Dessin Politique, Hôtel Métropole, Bruxelles

 

1987

A toi Mauricette pour la vie, série de 4 sculptures monumentales, exposition collective, Articulture 2, Mariemont (catalogue)

 

 

1986

Séjour en Algérie pour l’Unesco. Peintures collectives et peintures personnelles au musée d’Alger

10e biennale, Interieur, Kortrijk: création de cinq sculptures en deux éléments à l’extérieur et à l’intérieur d’une verrière de 60 mètres de long

 

Catalogues : deux ouvrages publiés par la Galerie La Papeterie. Nombreux catalogues collectifs.

Œuvres dans des collections publiques et privées en Algérie, Belgique, Etats-Unis, France, Italie et Suisse.

Œuvres d’intégration présentées dans des lieux publics et privés en Allemagne, Belgique, France et Suisse.